Regard d'apprenti...Yann N'da et Thibault Creignou...Paroles de tuteur
Regard d’apprenti…
Yann N’da : “Se construire une carrière “
Yann N’da est de ceux qui savent franchir les étapes. Intéressé par l’électrotechnique, il a tout d’abord choisi de suivre un DUT Génie électrique et Informatique industrielle. Afin d’approfondir ce qu’il avait appris dans ce cursus, il s’est tourné vers une école d’ingénieur, rapidement séduit par l’ESIGELEC, le discours des professeurs qu’il a rencontrés lors d’une journée portes ouvertes et l’expérience de certains de ses proches qui y étaient passés. L’apprentissage s’inscrit dans cette même logique de progression : « Cela constitue une première marche pour construire une carrière. Je sortais d’un DUT, je me suis dit qu’il serait utile de confronter mes compétences au monde de l’entreprise, de passer en quelque sorte à une phase pratique, cela permet de faire évoluer son expertise ».
C’est avec l’appui de l’ESIGELEC et de sa liste de diffusion d’offres d’apprentissage qu’il a pu trouver sa place dans l’entreprise Vensolair présente depuis plus de vingt ans dans le domaine des énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, biométhane). Une entreprise où l’on porte des valeurs fortes autour de la transition énergétique et écologique, de l’innovation, de la société et de l’environnement, autant de sujets qui raisonnent favorablement pour un jeune étudiant ingénieur : « On a le sentiment concret d’être au coeur de problématiques fortes, d’apporter sa pierre à l’édifice ».
- En apprendre plus
Sur le plan technique, Yann souhaitait « en apprendre plus » sur deux domaines qui l’intéressent particulièrement : l’électrotechnique et la programmation. Il a trouvé son bonheur au sein de Vensolair : « Je suis chargé d’étude électrique. C’est vraiment ce qui me correspond ». Arrivé en plein deuxième confinement dans son entreprise, il a du passer par une période de distanciel forcément un peu compliquée pour s’intégrer. « Mais l’équipe est soudée, j’ai pu participer à des réunions en visio qui m’ont permis de me familiariser avec les personnes et les métiers. Il est essentiel de bien commencer pour atteindre des objectifs, pour faire fructifier ces trois années. Cela a été le cas et je vais désormais souvent sur le terrain ».
Avec son tuteur, il mise sur une communication permanente, en amont même de l’entrée à Vensolair. « On a beaucoup échangé sur la mission, l’entreprise, ma démarche. J’avais beaucoup de questions et il m’a écouté avec patience et compréhension. Il m’a apporté toutes les réponses. Parler, c’est primordial, cela permet de s’affirmer, de progresser ». La communication est tout aussi présente avec le tuteur pédagogique : « C’est important de maintenir ce lien avec l’école, de pouvoir faire le point, de faire part de ses interrogations ».
Yann voit déjà les résultats de ses premiers mois en apprentissage : « J’ai appris à mieux m’organiser, à mieux gérer mon temps, mes activités, mon travail ». Une efficacité qui se retranscrit également dans les passages à l’école : « J’ai le sentiment d’appréhender différemment les choses, de voir sur le long terme. Je sais m’adapter ».
… Paroles de tuteur
Thibault Creignou (Vensolair) : “ L’apprentissage est un équilibre “
Chef de projet construction chez Vensolair, filiale de la CNR (La Compagnie Nationale du Rhône, qui a la concession d’aménagement et d’exploitation du Rhône et notamment la gestion de ses barrages hydroélectriques) et diplômé de l’ESIGELEC (promo 2012), Thibault Creignou évolue dans les métiers de l’éolien et du photovoltaïque.
Quel regard portez-vous sur l’apprentissage ?
Je connais bien la question puisque j’ai été apprenti durant ma scolarité à l’ESIGELEC. J’ai pu me rendre compte de la chance que représente la possibilité d’appliquer sur le terrain, en entreprise, les apprentissages théoriques de l’école. Une fois diplômé, l’apprenti est clairement opérationnel. Il est à même de démarrer sa vie professionnelle dans les bonnes conditions. Cette expérience a constitué un vrai tremplin pour moi. J’ai envie désormais de poursuivre dans cette direction et à mon tour de pouvoir accompagner et suivre un jeune. Comme j’ai déjà vécu ce qu’il vit, je peux comprendre ce qu’il ressent, la complexité d’entrer dans un monde qu’il ne connait pas. Je pense que cela me permet de faciliter son intégration et son évolution.
Comment votre entreprise a-t-elle procédé pour recruter cet apprenti ?
Nous nous servons des outils classiques du recrutement, CV, lettre de motivation, entretien, mais avec les spécificités de l’apprentissage : ceux qui postulent ont assez peu d’expérience, ils sont au début de leur cursus ingénieur. Donc nous devons avoir la capacité de ressentir le potentiel qui se dégage du candidat. Il ne faut pas oublier que l’apprentissage s'avère un engagement fort pour l’entreprise : on se lance sur une période de trois ans, ce n’est pas rien. Le fait de choisir un étudiant de l’ESIGELEC, dont je connais le profil, le bagage technique, ce qu’il reçoit comme enseignement, offre plus de visibilité.
Comment se déroule l’apprentissage ?
Le contexte actuel a posé des difficultés : accueillir un apprenti en pleine période de confinement, l’intégrer à l’équipe par le télétravail, cela demeure compliqué. Il a fallu s’habituer, prendre du temps pour trouver ses marques et apprendre à se connaitre. Et clairement, quand il a été possible de revenir en présentiel, cela a été très positif. Au bout du compte, tout se passe bien. Yann est très à l’écoute, observe beaucoup, comprend les enjeux de ce que nous faisons, les éléments techniques et structurants de nos projets.
Comment exercez-vous votre rôle de tuteur ?
L’accompagnement est le mot-clé. Je dois être présent, orienter, répondre à ses questions et ainsi l’aider à monter en compétences pour acquérir de l’autonomie. Je suis en relation avec le tuteur pédagogique au sein de l’ESIGELEC, nous échangeons dans une volonté claire de bien définir les objectifs et les missions de l’apprenti. Au fil du temps, il va s'impliquer dans des projets plus complexes dans lesquels il sera plus investi.
Quels sont les objectifs que vous vous fixez ?
L’apprentissage est un équilibre : l’étudiant est là pour apprendre, mais aussi pour faire avancer les projets. Il doit générer de la valeur ajoutée à l’entreprise, et nous sommes là pour l’aider à progresser. Qu’il apporte et qu’il apprenne, c’est ce qui est important. Comme je lui dis souvent, le but est qu’il ne me prenne pas plus de temps qu’il ne m’en fait gagner… L’enjeu est aussi, à terme, d’avoir envie de l’embaucher à l’issue de la période de trois ans.